Activités - Best of 2011
Conférence
■ 18h, salle du cinéma du casino de Villers-sur-Mer
Tarifs : Non–Adhérents : 5 € /Adhérents & 12-25 ans : 2,50 € /Chômeurs & -12 ans : gratuit
« L`invention de l`homme préhistorique au XIXe siècle - Découvertes et débats »
par Arnaud HUREL
Ingénieur de recherche au département de Préhistoire du Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN) Paris
Les premières classifications naturalistes puis, au XVIIIe siècle, les progrès de la géologie et de la paléontologie ont donné à la Terre et aux êtres vivants un sérieux coup de vieux. Les premières approches évolutionnistes, la mise en lumière de mécanismes évolutifs, vont profondément modifier la lecture de cette profondeur du temps.
C’est sur ce substrat, ce nouveau cadre pour penser la nature, le temps et l’Homme, que les sciences préhistoriques vont émerger et mener leurs débats fondateurs au cours du XIXe siècle. Avec la multiplication des fouilles et la mise au jour de pièces toutes plus énigmatiques les unes que les autres, les sujets de controverse vont être multiples : haute antiquité de l’Homme, monogénisme, polygénisme, origine simienne de l’Homme, matérialisme, spiritualisme, évolution culturelle, etc.
Cette conférence aura donc pour objet de faire revivre quelques-unes de ces discussions sur lesquelles la préhistoire actuelle s`est construite.
Elle sera suivie d’une séance de dédicace et d’une réception.
Conférence
■ 18h, salle du cinéma du Casino de Villers-sur-Mer
Tarifs : Non–Adhérents : 5 € /Adhérents & 12-25 ans : 2,50 € /Chômeurs & -12 ans : gratuit
« Les Phosphates du Maroc : un hot-spot de paléobiodiversité au tournant Crétacé-Tertiaire »
par Dr Nathalie BARDET
Chercheur CNRS au Département Histoire de la Terre du Muséum national d’Histoire naturelle (MNHM) Paris
Les Phosphates du Maroc ont été découverts au début du XXe siècle et exploités dès les années 1920 par l’Office chérifien des Phosphates. Le Maroc est aujourd’hui le premier exportateur mondial de phosphates. Ces dépôts phosphatés qui s`étendent sur 25 Ma, de la fin du Crétacé (-70Ma) jusqu`à la moitié du Tertiaire (-45Ma), ont été déposés dans une mer calme et peu profonde qui bordait alors la marge occidentale du craton arabo-africain. Ces phosphates se caractérisent par leur extrême richesse en restes fossiles de vertébrés, essentiellement marins, connus depuis les travaux pionniers de Camille Arambourg. Ils recèlent - entre autres – une faune de reptiles marins exceptionnellement riche et variée (mosasaures, plésiosaures, crocodiles, tortues), l’une des plus importantes au monde pour la fin du Crétacé. Ces phosphates, mis en place entre le Crétacé et le Tertiaire, permettent de suivre in situ dans les gisements la grande crise biologique de la limite Crétacé/Paléogène.
Cette conférence a pour but, d’une part, de donner un aperçu de ce « point-chaud » de la paléobiodiversité au tournant Crétacé-Tertiaire, et, d’autre part, de montrer la synergie de travail et la symbiose entre recherche académique et exploitation industrielle.
Elle sera suivie d`un apéritif offert par l`APVSM.
Photo : © Nathalie Bardet - Dégagement d`un squelette de mosasaure dans les phosphates maastrichtiens du Bassin des Oulad Abdoun, Maroc (campagne de fouille 2001).
Conférence
■ 18h, salle du cinéma du Casino de Villers-sur-Mer
Tarifs : Non-Adhérents : 5 € /Adhérents & 12-25 ans : 2,50 € /Chômeurs & -12 ans : gratuit
« Des dragons aux dinosaures : art et paléontologie »
par Éric BUFFETAUT
Directeur de Recherche au CNRS, Laboratoire de Géologie de l’École Normale Supérieure, Paris
Avant l’émergence de la paléontologie en tant que science, les ossements fossiles furent à l’origine de « reconstitutions » qui devaient plus à l’imagination qu’à la déduction scientifique : géants, licornes, dragons. Le premier à avoir proposé des reconstitutions d’animaux disparus (en l’occurrence des mammifères du gypse de Montmartre) fut Georges Cuvier. Rapidement, l’attention du public se tourna vers les reptiles marins fossiles (ichthyosaures, plésiosaures) dont les restes étaient trouvés en assez grand nombre, notamment en Angleterre, et les scènes montrant ces animaux reconstitués à l’état de vie, souvent en train de se livrer à de féroces combats, se multiplièrent à partir des années 1820. Les dinosaures, d’abord connus par des restes fragmentaires, donnèrent également lieu à des reconstitutions qui nous paraissent aujourd’hui très loin de la réalité. Des artistes connus à cette époque, comme John Martin, célèbre pour ses tableaux d’inspiration biblique, contribuèrent de façon importante à ce nouveau genre artistique, sous la direction scientifique de paléontologues tels que Gideon Mantell. L’histoire des reconstitutions de reptiles fossiles traduit à la fois l’accroissement des données paléontologiques au sujet de ces animaux et l’évolution des interprétations, comme le montrent bien les changements des conceptions au sujet de la posture des dinosaures. Cette conférence retrace les grandes étapes de l’histoire de ces reconstitutions dans leur cadre historique et scientifique, depuis le stade « pré-scientifique » jusqu’aux tentatives plus « modernes » du XXe siècle, pour montrer comment la reconstitution paléontologique, à la frontière de l’art et de la science, est en perpétuel renouvellement.
* La conférence sera suivie d`une réception et de la signature du dernier ouvrage du conférencier : Chercheurs de dinosaures en Normandie (Editions Ysec, 2011).
Conférence
■ 18h, salle du cinéma du Casino de Villers-sur-Mer
Tarifs : Non-Adhérents : 5 € /Adhérents & 12-25 ans : 2,50 € /Chômeurs & -12 ans : gratuit
Chasseur de dinosaures ! Carnets de terrain d’un paléontologue
par Ronan ALLAIN
Maître de conférences et Chargé des collections de reptiles et d’oiseaux fossiles au Muséum national d’Histoire naturelle, Paris
Quel que soit le pays où il exhume des dinosaures, le paléontologue est toujours confronté aux mêmes questions de la part des populations locales : Qu’est ce que vous faites ? Comment saviez-vous qu’il y avait un dinosaure ici ? Quel âge a-t-il ?
La paléontologie reste avant tout une science de terrain, car sans fossile aucune avancée n’est possible. Prospections et fouilles peuvent occuper un paléontologue pendant près de trois mois sur une année. Les moyens humains et matériels nécessaires à ce travail ne permettent cependant pas à un paléontologue de partir aveuglément dans la nature. Toutes les campagnes de prospection et de fouilles sont différentes, mais chacune d’entre elle est le fruit d’une longue réflexion et d’une préparation la plus minutieuse possible permettant d’assurer son succès.
Cette conférence retrace, par l’intermédiaire de quatre campagnes de fouilles très différentes effectuées ces dix dernières années en France, au Maroc et au Lesotho, le travail du paléontologue depuis la découverte sur le terrain jusqu’à son exploitation scientifique et muséologique.
* La conférence sera suivie d`une réception.
Photo : © J-F. Tournepiche. Dégagement d’un fémur de sauropode de 2,40 m de long ; carrière Audouin à Angeac-Charente (17).
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